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Noisy-le-Grand, ville nouvelle en renouveau.
Le centre principal du projet se situe à cinq minutes de la Gare du RER A de Noisy-le-Grand-Mont d’Est, au niveau de la Ferme du Clos Saint-Vincent, et plus particulièrement dans la friche qu’elle cache de par sa façade aveugle. Ce délaissé intra-urbain fait partie des nombreux autres espaces latents découverts un peu partout au sein des différentes zones pavillonnaires se trouvant sur le plateau de Noisy-le-Grand. Des espaces exploitables répertoriés afin de les introduire dans une stratégie de projet qui s’étend à l’échelle de la ville. Ainsi, le projet se déploie au sein du tissu pavillonnaire qui ne cesse de s’étendre d’Est en Ouest car contraint par les franges au Nord et au Sud qui sont la Marne, le RER A, et le bois Saint-Martin plus au Sud.
Pour la petite histoire, la ville de Noisy-le-Grand fait partie du secteur 1 de la ville nouvelle de Marne-la-Vallée, instaurée dans les années 1960 et transformant peu à peu le territoire dont les champs agricoles furent remplacés par des pavillons et autres logements collectifs.
Les délaissé intra-urbain, témoin.
Aujourd’hui, ces parcelles en attente d’aménagement témoignent de l’essor démographique de la ville, qui se trouve actuellement en un perpétuel renouvellement et expansion urbaine. Une ville en chantier qui f
avorise la création d’espace délaissé pour lesquelles je propose de les ménager afin d’atténuer la densification urbaine par la création d’une continuité dite «verte» de par le renforcement de la biodiversité des corridors existants qui prend lieu et forme aux abords des infrastructures autoroutières et ferroviaires (faisant partie également d’espace délaissé de tout aménagement possible), ainsi qu’au sein du tissu résidentiel dans les cœurs d’îlot formé par la mitoyenneté des jardins.
Les espaces délaissés, des réserves de biodiversité.
Ainsi, le projet à l’échelle urbaine consiste à créer un urbanisme en pointillé, formant des corridors de biodiversité en des sauts dans le territoire (nommé également corridor en pas japonais) allant jusqu’aux franges naturelles de part et d’autre de la ville qui sont la Marne au Nord et le Bois Saint-Martin au Sud.
Pour ce faire, l’intention du projet est de développer une biodiversité via la production alimentaire. Chaque parcelle est alors cultivée afin de créer des réserves de diversité d’espèces et de milieux, des espaces dédiés à la protection, renforcement et/ou création de biodiversité, dont les sols et l’environnement ne sont pas exploités de manière intensive, mais de ménager selon le principe de l’agroécologie donc soucieux des milieux.
La friche du Clos Saint-Vincent centralise le projet urbain en un espace logistique et urbain ouvert à la ville. La stratégie globale du projet est de faire coexister le vivant via la production alimentaire. Par la réintroduction d’un vivant nourrissant la terre/le sol et les vivants humains, via le programme d’une structure sociale professionnalisante dans le domaine de l’agriculture urbaine et plus particulièrement de la permaculture. Elle forme aussi à d’autres métiers faisant partie du pôle de distribution et de transformation créé et développé sur le site de la friche de la Ferme du Clos-Saint-Vincent pour lieux et forme d’un café-restaurant solidaire et une boutique de mise en vente des produits de la friche.
(Prospective)
Paysage alimentaire et ville autosuffisante.
Par ce projet, je tends à définir la ville de demain comme étant un retour à la ville d’hier. Celle avant la Ville Nouvelle instaurée dans les années 1960, et où l’on réanime une ancienne pratique agricole aujourd’hui reléguée en périphérie des villes.
Une hybridation entre hier et demain dans laquelle la ville serait transformée en un paysage alimentaire. Les jardins privés comme les espaces plus collectifs ne seraient plus un lieu de villégiature des résidents des pavillons, mais un espace de production alimentaire. Une ville autosuffisante qui développe une biodiversité exacerbée.